jeudi, mai 14, 2009

Par des médias français

En Birmanie, l'information circule malgré tout
14 Mai 2009 Par
La rédaction Mediapart
Malgré la censure des journaux et le contrôle d'Internet imposés par la dictature militaire, les Birmans parviennent à s'informer. Des journaux privés mettent un point d'honneur à exploiter les défaillances de la censure, en dépit des risques. Reportage.
Paris condamne l'arrestation d'Aung San Suu Kyi
La France "condamne avec la plus grande fermeté" l'arrestation de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi et son transfert à la prison d'Insein, à Rangoon, ont fait savoir jeudi le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et sa secrétaire d'Etat pour les droits de l'Homme Rama Yade, réclamant la libération de la lauréate du prix Nobel de la paix 1991.
"Cette décision est d'autant plus inacceptable que l'état de santé du prix Nobel de la paix s'est dégradé depuis plusieurs jours", soulignent-ils dans un communiqué commun.
Ils ajoutent que la France "tient les autorités birmanes responsables des conditions de détention d'Aung San Suu Kyi et de toute nouvelle dégradation de son état de santé", sa libération revêtant "plus que jamais un caractère d'urgence".
Bernard Kouchner et Rama Yade condamnent en outre "les atteintes répétées des autorités birmanes aux droits de l'Homme" et appellent la junte militaire à "libérer sans condition Aung San Suu Kyi et les dirigeants de l'opposition birmane, pour entamer avec eux un nécessaire dialogue".
Ce dialogue, soulignent-ils, est la "seule façon de conférer aux élections prévues en 2010 une légitimité et une crédibilité dont elles sont, dans les circonstances actuelles, totalement dépourvues".

AFPBirmanie: Washington appelle à la libération immédiate d'Aung San Suu Kyi
Les Etats-Unis ont appelé jeudi le régime birman à libérer "immédiatement" l'opposante Aung San Suu Kyi, inculpée dans la journée pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence.
"Notre avis, c'est qu'elle ne devrait pas être en résidence surveillée", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Ian Kelly. "Notre avis, c'est qu'elle devrait être libérée immédiatement".
Jusque là assignée à résidence à Rangoon, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991 a été emmenée à l'aube et placée en détention à la prison d'Insein à Rangoon, où son inculpation lui a été formellement notifiée.
Le procès de Mme Suu Kyi, âgée de 63 ans et dont l'état de santé a suscité ces derniers jours de vives inquiétudes, s'ouvrira lundi dans cette prison.
L'ordre d'assignation à résidence de la lauréate du prix Nobel de la paix, privée de liberté pendant la majeure partie des 19 dernières années, expirait théoriquement le 27 mai.
Son inculpation intervient alors que le régime du généralissime Than Shwe prévoit d'organiser l'année prochaine des élections nationales dans le cadre d'un processus controversé, qu'il entend contrôler de bout en bout.

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