mercredi, février 27, 2008


Publié par SOS Burma à l'adresse 08:04 0 commentaires
dimanche 30 décembre 2007

PRESENTATION GENERALE DU PAYS
La Birmanie, aux frontières de l’Inde et du Bangladesh au nord-ouest, de la Chine au nord (province du Yunnan), du Laos au nord-est, et de la Thaïlande à l’est, se situe au cœur de l’Asie, à l’interface des mondes indien, chinois et indochinois. Le pays compte plus de 50 millions d’habitants, majoritairement bouddhistes (environ 80%), et regroupe près de 140 ethnies ou sous-ethnies, parlant plus de 110 langues et dialectes, vivant sur un tiers du territoire, principalement dans les régions montagneuses qui forment un fer à cheval autour du pays. Le territoire birman est vaste comme la France et le Bénélux réunis (soit 676 579 km2), et est divisé en sept divisions et sept états. Ses côtes s’ouvrent sur le golfe du Bengale et la mer d’Andaman. Le fleuve principal, l’Irrawaddy, traverse le pays en son centre et termine son parcours en un large détroit près de Rangoun, la capitale jusqu’à fin 2005. Le fleuve Mékong sert de frontière sur une courte distance avec le Laos.Un décryptage historique de la Birmanie permet d’éclairer le contexte dans lequel la société birmane évolue aujourd’hui. Au temps des différents royaumes, l’histoire montre la façon dont les Bama, ethnie birmane majoritaire, ont su s’imposer face aux Môn, Rakhine et Shan, ethnies faisant partie des huit groupes principaux, comptant en plus les Chin, Kachin, Karen et Kayah. La situation des ethnies en Birmanie est complexe, du fait de sa diversité et de leur opposition constante au pouvoir central, rébellion qui s’est manifestée à partir de l’indépendance, par le biais de groupes armés dans les régions périphériques du pays.Le pays, colonisé par les Britanniques, accède à l’indépendance le 4 janvier 1948, négociée par le général Aung San, héros national, assassiné en juillet 1947 avec six de ses pairs. Un régime parlementaire est alors instauré, et des élections mènent U Nu à la fonction de Premier ministre. Impuissant à réaliser l’unité du pays, il fait alors appel à l’armée et à son chef, le général Ne Win, qui exige les pleins pouvoirs, tout en s’engageant à rendre le pouvoir après de nouvelles élections, dès qu’il aurait rétabli l’ordre.En 1960, les élections promises ramènent U Nu à la tête du gouvernement. Mais les clans politiques s’affrontent et le général Ne Win s’approprie le 1er mars 1962 le pouvoir définitivement. Il jette U Nu en prison, forme un conseil révolutionnaire, abolit la Constitution de 1947, ferme les tribunaux et interdit les partis politiques, hormis le sien, le Burmese Socialist Program Party (BSPP).En 1985 puis en 1987, le régime procède à deux démonétisations successives qui provoquent en 1988 un mouvement étudiant protestataire, conduisant notamment à l’instauration de la loi martiale. Mais la contestation s’élargit au fil des mois, et les manifestations massives finissent par être réprimées dans le sang. Il est impossible de connaître le nombre réel de victimes, on parle d’au moins 3 000 personnes. C’est à ce moment qu’Aung San Suu Kyi, fille d’Aung San, entre sur le devant de la scène politique birmane, afin de ramener le calme, et guider le pays vers l’unité nationale et la démocratie. La situation explosive conduit le général Ne Win à se démettre de ses fonctions, et nomme le général Saw Maung à la tête du State Law and Order Restoration Council (SLORC, conseil d’état pour le rétablissement de la loi et de l’ordre). Le SLORC a quasiment la même composition que le gouvernement antérieur, et Ne Win continue à diriger en sous-main. A la manière du général donc, le SLORC proclame que son but est de préparer des élections démocratiques pluri-partis. L’opposition commence à s’organiser, particulièrement autour d’un parti de coalition, la National League for Democracy (NLD, ligue nationale pour la démocratie), dont la co-fondatrice est Aung San Suu Kyi. Mais il faudra beaucoup de courage aux partis d’opposition pour mener une campagne, car de nombreuses restrictions font obstacles à leur participation. En juillet 1989, le SLORC, inquiet, met même Aung San Suu Kyi en résidence surveillée. En mai 1990, des élections parlementaires sont organisées comme prévu et ont lieu sans fraude, ce qui montre bien à quel point le SLORC était certain du succès de son parti, le National Unity Party (NUP, parti national pour l’unité). Mais à la surprise générale, la NLD obtient 392 des 485 sièges à pourvoir (81%), contre 29 sièges (9%) pour le NUP. Le SLORC reste vingt-quatre heures dans un silence abasourdi avant de refuser le résultat des urnes et d’interdire la réunion du Parlement.Face à l’intensification de la répression, une douzaine d’organisations en exil, représentant le mouvement démocratique et les minorités ethniques, se regroupent en un National Council of Union of Burma (NCUB, conseil national de l’union de Birmanie). En 1991, le prix Nobel de la Paix est attribué à Aung San Suu Kyi, portant à l’attention de la communauté internationale la situation de la Birmanie. L’année suivante, le SLORC convoque une Convention nationale, dont la tâche est d’élaborer une nouvelle constitution, la dernière datant de 1974. Des représentants de la NLD et de minorités ethniques sont invités, mais l’amorce du dialogue est rompue dès qu’ils comprennent que les généraux attendent d’eux qu’ils avalisent un texte légalisant le contrôle absolu de l’armée sur le pays. Par ailleurs, à partir de 1994, le SLORC systématise la politique de cessez-le feu avec les minorités ethniques en rébellion qu’il avait inauguré en 1989 avec le parti communiste birman.En outre, en 1987, la faillite est telle que la Birmanie est déclarée Pays le Moins Avancé (PMA), ce qui fait réagir la junte, qui proclame en 1988 l’entrée dans le système capitaliste, mais c’est un capitalisme d’état qui s’instaure alors au profit des chefs militaires, qui contrôlent tous les secteurs rentables. Les conséquences pour la population sont catastrophiques : la récession économique liée à la crise financière asiatique et à des choix économiques internes discutables conduisent le pays au bord de l’asphyxie économique. Les faillites s'accumulent et les prix à la consommation indiquent une hausse persistante. En 1999, la Banque mondiale publie un rapport accablant, qui voit la Birmanie à l’avant-dernière place d’une liste de deux cents pays, juste avant le Sierra Léone. Depuis les années 1990, différents pays ont de plus sanctionné le pays économiquement, afin d’obliger le régime à améliorer sa politique. Les Etats-Unis, l’Union européenne et la Japon ont suivis, ainsi que l’Organisation des Nations Unies qui a limité les aides internationales à des interventions humanitaires. Aung San Suu Kyi a même appelé au boycott économique de son pays. Mais les effets de ces mesures sur la situation politique sont cependant restées limitées en raison d’intérêts divers, dont les généraux ont souvent su jouer.Face à une mise au ban sur le plan international et une situation économique délabrée, les généraux se sont vus obligés à partir du milieu des années 1990, de montrer des signes d’allégement. Pour commencer, le régime proclame en 1996 la fin du SLORC et son remplacement par le State Peace and Development Council (SPDC, conseil de l’état pour la paix et le développement), mais ce changement de nom ne révèle en rien une quelconque évolution politique, les mêmes généraux tenant toujours les rênes du pouvoir. Des libérations épisodiques de quelques prisonniers politiques, la campagne Visit Myanmar Year 1996 (année du tourisme en Birmanie), l’entrée en 1997 dans l’Association of South East Asian Nations (ASEAN) s’ensuivent. Mais tous ces signes n’ont pas été suivi d’une réelle volonté politique de changement, et les mesures coercitives ne se sont pas pour autant affaiblies, les généraux mettant toujours un point d’honneur à conserver le contrôle du pouvoir. L’année 2003 reflète cette politique empreinte de contradictions : l’arrestation d’Aung San Suu Kyi fin mai 2003 (relâchée en mai 2002) fut suivie de la nomination du général Khin Nyunt au poste de Premier Ministre. Ce dernier présenta une feuille de route qui prévoit sept étapes pour une transition progressive vers la démocratie. La première de ces étapes, mise en œuvre le 17 mai 2004, fut la réunion de la Convention nationale chargée de rédiger une nouvelle constitution ajournée en 1996. Après de multiples ajournements, la convention a finalement été déclarée close le 3 septembre 2007, mais n’entérine que les principes dictés par la junte aux délégués, assurant aux généraux la conservation de leur pouvoir au plus haut niveau.
Le pouvoir, concentré dans les mains de trois généraux pendant 15 ans, se partage aujourd’hui entre le général Than Shwe, président du SPDC et ministre de la défense, et le général Maung Aye, vice-président du SPDC et commandant en chef des armées. Ces derniers en perpétuelle lutte interne pour la main mise sur la politique et l’économie, ont limogé le général Khin Nyunt en octobre 2004, Premier Ministre et puissant chef des services de renseignements. Cette dictature militaire s’appuie sur l’armée disséminée à travers le pays. Le nombre de soldats de l’armée birmane a fortement augmenté ces quinze dernières années, passant de 250 000 à 400 000 soldats. Le budget consacré au développement des forces militaires, équivalent à 50% du PNB, traduit la volonté du pouvoir central de militariser le pays. Le principal financement de cette armée provient des revenus de divers trafics, dont celui de l’opium. L’armement est fourni abondamment par la Chine.Le 17 novembre 2005, la junte déplace la capitale Rangoun à 300 km au nord. C’est au milieu de nulle part que les généraux construisent une nouvelle capitale isolée qu’ils nomment Nay Pyi Taw signifiant le « siège des rois ». Un projet aux allures de renaissance monarchique qui reflète la volonté de la junte d’asseoir son pouvoir, en s’isolant et se protégeant de toute opposition qu’elle vienne de l’intérieur ou de l’extérieur.En août 2007, la décision des autorités d’augmenter fortement les prix du gaz et des carburants a engendré une inflation incontrôlable. Des opposants au pouvoir ont alors commencé à manifester sporadiquement à Rangoun mi-août, mais ils se sont vite fait arrêtés. C’est suite à l’engagement des moines bouddhistes dans le mouvement de protestation que la situation a pris une tournure massive (jusqu'à 100 000 manifestants à Rangoun) et politique, les revendications économiques se muant en une volonté de changement politique. Les moines ont décidé de protester après que deux de leurs confrères aient été agressé début septembre dans une ville du centre du pays. Ils ont été rejoints par la suite par de nombreux civils, défilant pacifiquement en très grand nombre dans les rues de Rangoun et de plusieurs villes à travers le pays. Après quelques jours de silence, les autorités n’ont pas hésité à réprimer violemment ces manifestations fin septembre 2007, arrêtant des milliers de personnes, coupant les liaisons téléphoniques et internet, imposant un couvre-feu, déployant 20 000 soldats à Rangoun, interdisant les regroupements de plus de 5 personnes. Le nombre de victimes restera inconnu, mais largement supérieur aux 13 morts annoncés officiellement par les autorités. Les Nations Unies ont mandaté l’envoyé spécial Ibrahim Gambari pour convaincre les généraux de libérer Aung San Suu Kyi et d'entamer des discussions pour l'ouverture démocratique du pays. Un officier de liaison avec l’opposition a ainsi été nommé, mais cette mesure est restée sans effet jusqu'à présent. Bien que le calme soit de retour, la tension est palpable, la présence militaire renforcée, et les monastères sont vidés en nombre de leurs résidents.Les espoirs de la population, des exilés et de la communauté internationale, tant ravivés par des manifestations de septembre 2007, ont une fois de plus été déçus, et le pays s’enfonce à nouveau dans l’ombre et le silence. Aucune perspective n’est entrevue actuellement. Mais beaucoup de choses ont changé intérieurement, car les birmans n’oublient pas la répression à l’encontre des moines bouddhistes, personnes hautement respectées, ni la négation de leurs besoins pour survivre au quotidien. Reste à savoir si la colère et la frustration accumulées par les birmans ces derniers mois va pouvoir trouver un moyen de se muer à nouveau en une force de changement, ou si la peur l’emportera encore pour des années, au profit des généraux qui ont une fois de plus prouvé qu’ils conservent une main mise puissante sur le pays et qu’ils n’ont que faire de la pression international.

La junte militaire vient d’annoncer ce samedi 9 février 2008 qu’un référendum pour adopter le projet de Constitution aura lieu en mai 2008, suivi en 2010 par des élections législatives multipartites. La rédaction de ce projet s’était close le 3 septembre 2007 après 15 ans de réunions irrégulières.
C’est la première fois que la junte fixe un calendrier pour les étapes de « la feuille de route en sept points pour une transition vers la démocratie » présentée en 2003.
Or cette annonce surprise doit être prise avec précaution. Ne serait-elle pas un moyen pour gagner du temps et calmer la pression venant à la fois de l’intérieur et de la communauté internationale ? Car comme à son habitude, la junte adopte une attitude pleine de contradictions en annonçant des élections libres après avoir réprimé violemment les manifestations de septembre 2007 ; tout comme après ces manifestations elle a nommé un officier de liaison pour engager une réconciliation avec l’opposition tout en poursuivant les arrestations et restreignant encore davantage les libertés individuelles.
Rappelons en effet que le projet de constitution a été rédigé par des membres exclusivement nommés par la junte et que le parti d’opposition (LND) a boycotté ce processus en signe de protestation contre la détention d’Aung San Suu Kyi. Ainsi, ce projet de constitution attribue aux généraux un rôle prépondérant dans l’administration du pays et empêcherait Suu Kyi de se présenter à une fonction élective du fait qu’elle a été mariée à un étranger. De plus, l’opposition se trouve en position de grande faiblesse en ce début d’année 2008 : selon Amnesty International, quelque 700 personnes ayant manifesté en septembre 2007 ont rejoint les 1 150 prisonniers politiques de Birmanie.
Dans ces conditions, il n’est donc pas surprenant que l’opposition reste sceptique, s’étonnant également que les dates des élections législatives soient fixées avant même que les résultats du référendum pour ratifier la constitution ne soient connus.
U Win Tin va passer son 78e anniversaire à la prison l’Insein où il est détenu pour délit opinion depuis presque dix huit ans. Il est né le 12 mars 1930. Il a été réacteur en chef du Kyemon Daily de 1957 à 1969 et directeur du Hanthaweddy Daily de 1969 à 1978. En 1988 il est devenue vice-président de l’association des écrivains et a participé à la création de journaux syndicaux .Ce journaliste est écrivain de premier plan est membre du comité exécutif de la National League for Democracy (NLD, Ligue National pour la Démocratie).Il a été arrêté le 4 Juillet 1989 au cours de la vague de répression dont a été victime l’opposition travers tout le pays, et condamné à des peine d’une durée totale de vingt ans d’emprisonnement.
Il a reçu
- le prix mondial de la liberté de la presse décerné par L’UNESCO en 2001.
- La Plume d’or de la liberté 2001décerné par l’association mondiale des Journaux en décembre 2000.
- Le prix de droites de l’homme en décembre 1998.

-Journaliste de l'année du prix Reporters Sans Frontières - Fondation de France 2006
La Birmanie compte actuellement quelque 1864 prisonniers politiques. On trouve des journaliste,des écrivains,des éditeurs et des bloggeurs ont été,comme lui, ainsi que des étudiants,des moines,des membres de la NLD,des médecins,des agriculteurs,des avocat,des femmes au foyer,des professeurs et des commerçants,condamné à de longue peine d’emprisonnement.
Les prisonniers politiques qui ont été arrêté, leur procès politique ont le plus souvent lieu à huis clos, sans que la prévenue ait la possibilité de recevoir l’aide d’un avocat, sans qu’il soit informé des motifs de son arrestation. Le pouvoir judiciaire est incapable de protéger les victimes contre les violations de leurs droits fondamentaux.
C’est la raison pour laquelle nous manifestons pour la libération les prisonniers politiques et pour la démocratie en Birmanie.

La Communauté Birman de France
<< la.commu.birman.france@hotmail.fr >>

mardi, février 26, 2008

MANDALAY

Hier, 25février il y a eu un grand incendie qui a ravagé tout le marché "YADANAPON" .Ce marché se trouve près de la gare central et au centre de Mandalay.
Mandalay était la dernière capitale royale, après l'indépendance elle devient deuxième capitale.
Mais comme elle se trouve au centre de la Birmanie dans la zone sèche, souvent il y a eu des incendie.
Avant cet incendie, il y avait deux grand incendie dans les années 80.
Depuis les birmans ne peuvent plus s'offrir et ce sont des chinois qui viennet faire des affaire donc Mandalay devient un capitale économique.
Mais cet incendie a faire perdre environ 50millions dollars.Près de 50000 personnes auront au chômage.
Alors pourquoi cette grande perte?????
Le feu a commencé depuis 8H du matin jusqu'à 10H du soir.
La cause de l'incendie est accidental, mais la construction du ce marché a ajouté la cause.
Les pompiers ne peuvent pas entre dans le batiment, pas de pompe à l'eau, tout les 15min il faut retouner 25min pour remplir les réservoir.
Mais cette incendie et le sacrifice de ces pauvre gens permettra à la junte plus de profit sur le plan de contrat de construction avec les chinois.
En plus MICT cyber park a été dans l'incendie.
C'est triste.

jeudi, février 14, 2008

Cette semaine est une semaine agité pour la Birmanie.
D'arbord Mme aung San Suu Kyi déclare insatisfaction de situation des négociation avec l'agent de liaison de la junte.
En suite la junte déclare soudainement le tableau de constitution de référadum d'ici mai à 2010.
Pour finir un des Chefs KNU a été assassiné chez lui ce matin.
Et n'oubliez pas que la sortie du Film "Rambo 4" qui a montré ce qui se passe en Birmanie.
En plus de tout ça le 12 février est UNION DAY ( journée de l'union) .
Alors qu'en pensez vous de tout cela.
Il Faut Que le monde entier comprenne la vrai objectif de la Junte miliataire.
La junte n'accepetera aucun changement pour la démocratie.
En même temps le peuple souffre de plus en plus.
La junte n'a pas vesoin de Faire des elections à nouveau, le résultat est là depuis 1990.

AFP: Assassinat d'un dirigeant karen à la frontière entre Thaïlande et Birmanie

AFP: Assassinat d'un dirigeant karen à la frontière entre Thaïlande et Birmanie

mercredi, février 06, 2008

LES BIRMANS EN FRANCE par Claude Delachet-Guillon

Comité de Soutien Européen aux Femmes et Enfants de Birmanie (COSEFEB)
(article publié dans le Bulletin de Mai-Juillet 2001 de France-Pays-du Mékong,mis à jour en Août 2004).

Depuis 1988, après l’écrasement par la junte militaire du grand mouvement populaire réclamant des libertés économiques et politiques, plus d’un million de Birmans se sont réfugiés ou exilés à l’étranger, et ce mouvement ne cesse de s’amplifier. La majeure partie vit, ou survit, dans les pays limitrophes, principalement en Thaïlande. Un certain nombre se sont installés en Australie et en Amérique du Nord. En Europe, la Grande Bretagne, ancien colonisateur de la Birmanie, accueille les nouveaux émigrants avec parcimonie.
L’Allemagne et les Pays Scandinaves se montrent plus généreux.Jusqu’à une date récente, pour des raisons à la fois historiques et linguistiques, la France n’était pas un pays de destination des Birmans. Leur nombre s’est longtemps limité à deux ou trois dizaines de personnes. Mais depuis quelques années, cette situation évolue. Les statistiques sur les populations étrangères étant disparates et celles sur les Français d’origine étrangère interdites, notre estimation est forcément approximative, basée sur des informations qui circulent par le « bouche à oreille », lors des nouvelles arrivées . On peut cependant penser qu’il y aurait à présent plus d’une centaine de Birmans en France.
Les premiers Birmans établis dans le pays, il y a deux ou trois décennies, étaient généralement venus pour y faire un stage professionnel ou des études supérieures. Au cours de leur séjour, certains ont rencontré, puis épousé, un Français ou une Française. Ils se sont intégrés. D’autres ont, dans un premier temps, obtenu une régularisation de leur situation de séjour grâce à un contrat de travail. Par la suite, ils sont devenus Français, et certains ont fait venir de Birmanie des membres de leur famille.À partir de 1988, de nouvelles catégories ont commencé d’arriver : des réfugiés, des migrants à la recherche d’une vie meilleure, et des conjointes de Français qui les ont connues en Birmanie.
REFUGIÉS
Depuis 1988, quelques dizaines de Birmans, de diverses origines ethniques, ont demandé l’asile politique. Un très petit nombre a obtenu le statut de réfugié au titre de la Convention de Genève, mais ce nombre a augmenté ces dernières années. Par ailleurs, des Français travaillant en Thaïlande sont revenus en France avec des conjoints rencontrés lors de missions humanitaires dans des camps, ou hors des camps. Tous ces réfugiés, qu’ils soient arrivés par leurs propres moyens ou avec un conjoint Français, ont subi des persécutions en Birmanie en raison de leurs opinions ou de leur appartenance ethnique, ou des activités politiques de l’un des membres de leur famille. Certains ont vécu une véritable odyssée dans leur fuite.
MIGRANTS A LA RECHERCHE D'UNE VIE MEILEURE ET CONJOINTS DE FRANCAIS
Depuis 1996, les efforts faits par la junte militaire pour attirer des hommes d’affaires et des touristes ont conduit de nombreux Français à se rendre en Birmanie. Les membres des groupes touristiques canalisés dans des circuits balisés et aseptisés, où le confort est assuré, n’ont généralement pas conscience de la vie quotidienne de la population du pays : peur, répression, pauvreté. Mais parmi les Birmans qui les voient passer, beaucoup se prennent à rêver d’un départ vers les pays de cocagne d’où viennent ces étrangers fortunés. D’autres visiteurs, qui voyagent de façon individuelle, recherchent des contacts avec les Birmans, et lorsque ces contacts s’établissent, ils sont séduits par leur gentillesse. Certains tombent amoureux de jeunes femmes, qu’ils veulent immédiatement épouser.
D’autres souhaitent aider des jeunes gens qui leur parlent de leur absence de perspectives pour leur avenir. Quand un Birman veut quitter son pays, il lui faut des moyens financiers importants, car tout s’achète, y compris la possibilité de contourner les lois xénophobes qui mettent des entraves aux mariages interculturels. Ce contexte de corruption est propice aux filières de fournisseurs de faux passeports, de vrais faux visas, et de tout document introuvable, mais exigé par une administration aussi vétilleuse que corrompue. Mais c’est grâce à cette corruption que, depuis quelques années, on voit arriver en France de plus en plus de Birmans. Ceux qui tentent l’aventure d’une vie meilleure ne sont pas les plus pauvres dans leur pays.
Mais s’ils y retournaient, ils le deviendraient sans doute, car ils ont généralement vendu leurs biens pour payer les filières de passeurs. Ceux qui ont trouvé une âme sœur française bénéficient de son aide financière. Aussi on peut penser qu’ils obtiendront, tôt ou tard, le soutien de leur conjoint pour faire venir en France d’autres membres de la famille. Pour l’instant, les Birmans de France ne constituent pas une communauté, au sens où ils n’ont pas créé d’associations ni de lieux qui les rassemblent. La raison de cette absence de structuration tient moins au petit nombre des émigrants qu’à la diversité de leurs motivations et des chemins de leur exil. Actuellement, chacun vit son aventure de manière quasi individuelle, et les groupes ethniques et religieux du pays se reforment, à une échelle minuscule. Si le nombre des émigrants augmente, ces groupes augmenteront.
Mais sans une résolution des conflits existant entre ces groupes dans le pays d’origine, la chance est mince de les voir se constituer en communauté structurée. Car même dans l’exil, ces conflits demeurent…

un article de COSEFEB; www.cosefeb.org

SITUATION ACTUELLE EN BIRMANIE

En 2006, la politique de la junte birmane consistant en une militarisation systématique des régions ancestrales des minorités du pays a entraîné son lot annuel de violations des droits humains et d’exactions à leur encontre (extorsion des terres, travail forcé, déplacement de population, enrôlement des enfants dans l’armée, etc.). Mais pour les Karen, la situation a pris une tournure particulièrement dramatique. Suite à l’édification de la nouvelle capitale birmane qui remplace Rangoun. Naypyidaw, cette ville surgie de la jungle en 2005 à 450km à l’intérieur des terres se trouve en effet à proximité du nord de l’Etat Karen, ce qui a motivé l’amplification du « nettoyage ethnique » dans cette région.

Éradiquer définitivement la résistance armée du KNU (Karen National Union) afin d’assurer la sécurité de la nouvelle capitale, de construire des barrages, et de faire des travaux destinés à son développement, est devenu un objectif de la junte birmane. Son armée a ainsi détruit systématiquement des dizaines de villages karen. Plus de 27 000 personnes se sont enfuies dans les forêts proches de la frontière thaïlandaise, ce qui porte à près de 150 000 le nombre de ceux qui y survivent dans la plus grande précarité. Les conditions de vie des victimes de cette dernière offensive sont particulièrement dramatiques (ni nourriture ni soins) et leur retour dans leurs villages est rendu impossible par l’armée car elle pose des mines antipersonnelles dans les sites évacués, et elle tire à vue sur tout Karen qui y revient. Les violations des droits humains sont innombrables et poussent de nombreuses victimes à demander l’asile en Thaïlande.

En janvier 2007, le Conseil de Sécurité de l’ONU a (enfin) examiné une résolution présentée par les pays occidentaux quoi qu’édulcorée pour satisfaire la Chine et la Russie. Ce texte « recommande » notamment au gouvernement birman de libérer Mme Aung San Suu Kyi et les prisonniers politiques, et de mettre fin à la répression des minorités. Mais la Chine et la Russie ont chacune opposé leur veto, appuyées par un allié inattendu, l’Afrique du Sud. Le soutien de ces puissances fait que l’action internationale contre la junte birmane est pour l’instant gelée.

Au cours du premier semestre 2006 la Thaïlande a accepté 3 000 rescapés dans les deux camps de réfugiés les plus proches du terrain des opérations, dont celui où le COSEFEB soutient plusieurs activités. Ceux qui avaient de la famille dans ces camps ont été autorisés à la rejoindre ; ceux qui n’en avaient pas ont été regroupés dans une section spéciale.

Mais en Septembre 2006 un coup d’état militaire est survenu en Thaïlande, et depuis lors ce pays traverse une grave crise politique. Le gouvernement militaire provisoire ne manifeste guère de sympathie pour son homologue birman, mais il craint d’être submergé par le déferlement des réfugiés, aussi fait-il pression sur les groupes armés des minorités pour qu’ils cessent de résister à la junte birmane. Aucun nouveau réfugié n’est officiellement accepté, et le contrôle des frontières est renforcé. De ce fait, un camp s’est agglutiné du côté birman, sur le bord du fleuve Salween qui sert de frontière à cet endroit. Par accord tacite entre les parties concernées, ce camp est ravitaillé (petitement et discrètement) par des ONG basées en Thaïlande - qui ne peuvent pas y entrer puisqu’il est en territoire birman. Pour l’instant l’armée birmane respecte ce statut quo, mais le moindre incident pourrait déclencher un massacre. Un deuxième camp est nécessaire pour sauver de la catastrophe humanitaire plus de 3 000 autres personnes qui dépérissent dans les forêts alentour. Mais organiser un camp dans ce contexte est périlleux, d’autant que la population concernée est très traumatisée.

En ce qui concerne les migrants et les réfugiés de facto, ceux qui vivent hors des camps, le gouvernement militaire thaïlandais se dit ouvert à l’insertion de ceux qui sont déjà en situation régulière. Mais il ne veut pas faire de nouvelle opération de régularisation. Or selon les estimations de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), il y aurait deux millions et demi de migrants en Thaïlande, dont 80% sont des Birmans. Ce chiffre inclut les légaux et les illégaux ainsi que les enfants. On estime donc à un million le nombre de Birmans en situation illégale. Ils travaillent dans les secteurs où la main d’oeuvre thaïlandaise est déficitaire. Malgré un intérêt croissant des grandes ONG pour leur venir en aide leurs conditions de vie demeurent rudes et précaires.

NGWE KYAR YANN monastère

Comme chaque année l'exman final pour passer le Bac s'approche.
Les étudiants qui ne sont pas des moyens pour suivre des cours (soit dans les écoles public, soit dans les cours de soutiens scolaire) pour pouvoir passer le Bac le monastère offre des cours de préparation pour passer le Bac.
Des enseignants et des professeur connu sont venu enseigner ,donne des cours gratuits.
Malheureusement après la révolution Saffron , ce monastère a été sanctionné et près de 2000 étudiants n'auront pas pouvoir passer le Bac.
Déjà le system éducation en Birmanie est catastrophique , en plus la junte ne premet pas que les moines aident des jeunes pour leur avenir.
C'est triste et pour l'avenir de notre peuple ,allez continuons de soutenir notre combat contre ce junte pour un pays libre.

dimanche, février 03, 2008

un article interessant

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Au lendemain du tsunami, le programme d'éducation EXCEL jette un pont vers l'avenir pour les enfants du Myanmar
© UNICEF Myanmar/2006

Cours d'éducation et d'apprentissage pour les enfants du village d'Asin Chaing, au Myanmar. C'est souvent pour eux la première possibilité d'aller à l'école.
Par Sandar Linn

ASIN CHAING, Myanmar, décembre 2006 - Asin Chaing est un petit village côtier et tranquille situé dans la Division Ayeyarwady du Myanmar. Lorsque le tsunami a frappé le pays en 2004, le village et les communautés voisines ont été en grande partie détruits, et aujourd'hui encore, ils portent les marques de la catastrophe. De nombreux enfants ont été retirés de l'école pour aider leur famille à faire face aux difficultés financières.

Après avoir défini les besoins de la communauté, l'UNICEF et ses partenaires ont lancé un programme appelé EXCEL - le sigle anglais du programme d'éducation et d'apprentissage continus et 'élargis - dans le cadre des mesures de relèvement prises après le tsunami. Ce programme fournit une éducation de base et des compétences pratiques aux enfants vulnérables et non scolarisés pour les aider à se préparer à l'avenir.

Pour de nombreux enfants de la région, EXCEL est la première possibilité d'aller à l'école. Comme le programme propose des horaires souples, les élèves ont le temps d'aider à la maison même quand ils viennent en classe.

Éducation et compétences pratiques Grâce à ce programme, Moe Moe, 16 ans, la fille de Daw Tin Mar Kyi, a repris l'école au lieu d'aider à la maison toute la journée. « Avec la vie de nomade que nous menons le long de la côte, je n'avais pas les moyens d'envoyer mes trois enfants à l'école, » explique Daw Tin Mar Kyi, 44 ans, un villageois d'Asin Chaing.

« Aujourd'hui, mes enfants ont intégré ce cours. Je suis soulagé. Je suis convaincu que le fait d'avoir une instruction les prépara à tirer le meilleur parti possible de leur vie. »
Le programme d'étude aide non seulement Moe Moe et les autres enfants à rattraper leur retard scolaire, mais il offre également une formation pratique en matière de prises de décisions, d'autoprotection et de communication pour les préparer à la vie quotidienne.
«
Je suis contente que ma mère me permette de suivre ce programme pour que je puisse continuer à apprendre, » dit Moe Moe. « Maintenant je sais comment me protéger. »
© UNICEF Myanmar/2006

Les enfants discutent des leçons apprises pendant un cours organisé par EXCEL dans le village d'Asin Chaing. À ce jour, plus de 8 600 enfants dans 13 municipalités ont achevé le cours de neuf mois organisé par EXCEL.Favoriser la participation communautaireLes parents, les enseignants et les anciens du village ont été mobilisés pour aider à soutenir le programme EXCEL.

« J'ai participé à l'identification des enfants de 10 à 17 ans qui n'étaient pas scolarisés et je les ai aidés à collaborer au programme, » affirme Kyaw Htay, 29 ans, un participant actif au programme dans le village d'Asin Chaing. « Ce n'est pas une tâche facile mais je suis content parce que les enfants reprennent confiance, ils sont capables de prendre des décisions plus éclairées et ils apportent une contribution positive à leur communauté. »

Malgré les nombreux obstacles, de jeunes éducateurs se rendent dans chaque village trois fois par semaine pour rencontrer les enfants et travailler avec eux pendant deux heures, souvent le soir. À ce jour, plus de 8 600 enfants dans 13 municipalités ont achevé le cours de neuf mois offert par EXCEL. Plus de 50 % d'entre eux sont des filles et la majorité de ces enfants travaillent. Environ 350 jeunes éducateurs ont achevé la formation et soutiennent le programme dans les villages ciblés.

Des résultats positifsSelon une évaluation interne réalisée à la fin de 2004 par l'UNICEF et ses partenaires, des changements de comportement positifs ont été constatés chez les enfants qui avaient participé à EXCEL. À l'actif du programme, on peut citer notamment une meilleure connaissance du VIH/SIDA et une amélioration des mesures de prévention des maladies, ainsi que des attitudes envers les personnes vivant avec le VIH.

L'évaluation a aussi révélé que les enfants possédaient des connaissances beaucoup plus solides en matière de communication.

« Après avoir achevé le programme, les enfants peuvent toujours retourner dans leur école habituelle quand la situation financière de leur famille le leur permet, » dit l'éducateur Than Than Mon, 24 ans. « EXCEL est comme un pont jeté vers un avenir meilleur pour les enfants les plus désavantagés et les plus vulnérables. »