jeudi, juin 12, 2008

Birmanie/cyclone: accès total pour les experts de l'Asean aux zones touchées

SINGAPOUR
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Des experts de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) et des Nations unies vont avoir un accès total aux zones touchées par le cyclone Nargis en Birmanie, a annoncé jeudi le secrétaire général de l'Asean.
"Nous avons maintenant une équipe de plus de 250 personnes chargées d'évaluer l'après-Nargis, dans le Delta (...) Ils vont faire une évaluation globale et auront un accès total à la région touchée", a déclaré Surin Pitsuwan.
Une équipe de deux cents spécialistes de l'humanitaire mandatés par l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) et l'ONU a commencé à se déployer la semaine dernière dans la région birmane du delta de l'Irrawaddy ravagée par le cyclone Nargis.
Cette équipe d'évaluation des besoins d'aide doit rendre ses conclusions mi-juillet.
Une première équipe, transportée par des hélicoptères du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, va rendre un premier rapport sur la situation à l'occasion d'une recontre de l'Asean à Rangoun le 24 juin, a précisé le secrétaire général.
Le cyclone Nargis, qui s'est abattu les 2 et 3 mai sur la Birmanie, a fait officiellement plus de 133.600 morts ou disparus et 2,4 millions de sinistrés.
La moitié des habitants du delta de l'Irrawaddy n'ont toujours pas reçu d'aide internationale un mois après le passage du cyclone Nargis sur cette région du sud-ouest de la Birmanie, a déclaré mardi à Genève une porte-parole des Nations unies.
La junte birmane a déclaré mercredi avoir accordé plus de 900 visas à des étrangers après le cyclone Nargis, dans le but apparent de désamorcer les critiques selon lesquelles elle n'a pas fait assez, en liaison avec la communauté internationale, pour aider les rescapés.
Après trois semaines de blocages, le gouvernement des généraux avait assoupli sa position sur les mouvements des humanitaires étrangers, à la faveur d'une visite du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Les Nations unies ont déclaré que leurs employés obtenaient désormais davantage de visas mais des ONG signalent encore des problèmes et des restrictions dans l'accès au delta de l'Irrawaddy, la région la plus affectée par la catastrophe.
(©AFP / 12 juin 2008 07h10)

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